la fin d'une ère

Encore une journée comme une autre venait de s’écouler. Amaterasu avait parcouru des dossiers, attribué des missions, assisté à un combat, déjeuné avec Hiro, accordé des autorisations, rejeté des demandes.

Elle avait également aperçu Reita sans oser aller lui parler. C’était pour le moins surprenant de voir l’Hokage gênée d’aller parler à une jonin, mais en fait, depuis l‘annonce de son frère souhaitant la prendre sous son aile, Amaterasu avait scrupuleusement évité de se retrouver face-à-face avec elle. Lorsque Reita devait partir en mission, c‘était un secrétaire qui le lui annonçait, lorsqu‘elle était attendue quelque part, un chuunin allait la prévenir. Amaterasu s‘était demandé si la jeune femme avait remarqué ce comportement fuyant. Quoi qu’il en fut, c’était ainsi. A l’instant ou Amatsuki avait décidé de la prendre comme élève, Reita était devenu quelque un de particulier aux yeux d’Amaterasu. Pour obtenir un tel privilège de la part de son frère cette fille devait être particulièrement intéressante ou tout au moins spéciale pour Amatsuki. Elle s’était ainsi approché un peu plus du cercle restreint gravitant autour de l’Hokage et c’est pour cela que cette dernière se refusait tout contact avant d’avoir été « officiellement » présentée par son frère.

La journée avait donc été relativement banale, si ce n’était le léger regret de ne plus avoir d’élève. C’était somme toute normal pour un Kage de ne disposer d’assez de temps pour enseigner, mais cela lui manqué énormément. Elle pensait d’ailleurs à cela lorsqu’elle finissait de ranger les derniers papier sur son bureau.

*Peut-être pourrais-je aller à l’académie demain? Non pas à l’académie, je en vais quand même pas apprendre à quelque un à contrôler son chakra, ce serait du gâchis. Il faudrait plutôt que je trouve un Genin ou un Chuunin… oui c’est ça, une jeune pousse prometteuse*

Amaterasu sourit à l’évocation de l’expression « jeune pousse ». Elle pensait déjà comme une vieille alors qu’elle n’avait que vingt ans.

Elle s’apprêtait ainsi à rentrer chez elle lorsque quatre ANBU entrèrent sans frapper, ce qui surpris à juste titre l’Hokage. Elle leur jeta un regard incrédule et interrogateur.

- Dame Hokage, veuillez nous suivre s’il vous plait. Vous êtes attendue par le conseil.

Amaterasu était relativement surprise, il était vingt heures passées et le conseil n’avait pas pour habitude de se réunir à des heures si tardive. Prise d’une soudaine inquiétude, elle se hâta, devançant les ANBU qui la suivaient désagréablement.

- J’espère qu’il n’y a rien de grave.

Cette phrase n’appelait pas de réponse. D’une part, les quatre shinobi ne devait pas être au courant du motif de cette réunion et d’autre part, pour que cela soit si urgent, ça ne pouvait être que grave.

L’Hokage traversa donc les couloirs de la tours d’un pas alerte et pressé et ouvrit sans attendre les portes du conseil pour pénétrer dans son enceinte.

Le conseil avait des allures étranges, les volets étaient clos donnant un aspect inquiétant et oppressant aux visages tendus de ses membres. D’un rapide coup d’oeuil, Amaterasu remarqua l’absence surprenante de la vieille Akiko et la présence du Daimyo. Tous les regards étaient fixés sur elle, s’en était même désobligeant, pourtant aucun d’eux ne paraissait affolé d’une potentielle menace imminente.

*mais que se passe t il donc?*

CLAC!!! Le bruit sec des portes se refermant derrière elle la tira de ses pensées et c’est à ce moment seulement qu’Amaterasu remarqua son frère debout face au conseil au milieu du demi cercle que formait le comptoir d’assemblé.

- Qu’Est-ce qu’il se passe ici? Amatsuki? Tatsuko? Higari?

Tatsuko et Higari était respectivement les noms du doyen et du Daimyo, qui visiblement n’apprécièrent pas d’être ainsi interpellé. Tatsuko pris la parole:

- Approchez-vous donc dame Hokage, ou devrais-je dire Hitaika. Pourriez vous je vous prie examiner les document ci contre et éclairer notre lanterne.

Le sourire fendu du vieillard avait quelque chose de malsain, impression sans doute exagérée par la lueur des bougies dansant devant lui. C’était bien la le digne remplaçant de Taizen en cela qu’il n’avait jamais pu souffrir l’Hokage et son frère, et s’était toujours donné un point d’honneur à leur mettre des bâtons dans les roues.

Loin de se décontenancer, Amaterasu s’approcha.

- Bien entendu Tatsuko.

Elle arriva à sa hauteur et baissa la tête pour observer les fameux documents.

*Merde!*

A cet instant précis, le sang de l’Hokage ne fit qu’un tour. Elle pouvait entendre les battements de son cœur sur ses tempes, comme un enfant à deux doigts de se faire prendre en flagrant délits de bêtises par ses parents. Cependant, elle était assez aguerri pour n’en rien laisser paraître et se contenta d’observer les photos d’un air serein. Elle sentait toujours la présence d’Amatsuki silencieux derrière elle et aurait voulu pouvoir lui dire: « je suis désolée », mais c’était impossible, il allait falloir la joué fine. Amatersau était déjà certaine que son frère n’avait absolument rien dit, il avait vécu d’assez terrible chose dans sa vie pour être capable de tenir sa langue face à un par terre de vieillard sénile.

*Bande de vieils enfoirés*

Ils se croyaient malin à essayer de les interroger séparément? Mais ils n’auraient rien. Rien du tout, aucune preuve. Amaterasu prit donc une des photos en main et fit mine de l’analyser.

- Eh bien, selon toute vraisemblance il s’agit la d’un laboratoire de recherche. Oui, oui, on dirait le laboratoire d’Orochimaru avec ces grands tubes contenant des corps. On ne les distingues d’ailleurs pas vraiment…

Amaterasu reposa la photo sur le comptoir et regarda Tatsuko d’un air de défis.

- Vous ai-je suffisamment éclairé?

Le vieux sourit à son tour, visiblement satisfait de pouvoir allonger ce petit jeu.

- Un de mes hommes m’a dit vous avoir vu sortir de ce laboratoire.

Amaterasu attendit. Quiconque la connaissait un tant soi peut savait qu’elle était à cet instant précis en train de se foutre de la gueule de Tatsuko. Bien que la dernière phrase qu’il eut prononcé ai été une affirmation, il était évident qu’elle appelé une réponse. Cependant Amaterasu n’en fit rien.

- ah.

* Si tu veux des réponses, pose donc des questions vieux débris*

Elle commença a tapoter de ses doigts le comptoir, marquant ainsi sa lassitude. Le vieillard s’en rendit compte et tiqua, reprenant alors sa phrase:

- Que faisiez vous dans le laboratoire d’Orochimaru?

- Que voulez vous que nous y fassions? J’ai assez de mon laboratoire et Amatsuki n’est pas vraiment qualifié pour les travaux médicinaux. Votre homme a du faire erreur, à vrai dire cela serait assez compréhensible puisque nous avons souvent l’habitude de nous promener à des heures tardives.

Amaterasu marqua une pause puis lança la contre attaque.

- Mais pourquoi toute ses questions? À vous entendre on pourrait croire que vous nous soupçonnez d’un quelconque méfait. C’est il passé quelque chose dans ce laboratoire?

Amaterasu ne flanchait pas, elle n’avait aucune raison de douter puisque aucune trace de son passage n’avait subsisté dans le laboratoire.

- hum…. Vraiment c’est navrant car voyez vous, nous avons eu vent de quelques actions, comment dire ça… suspecte à votre égard.

Il leva la main et exécuta un petit signe.

- Yuko, voulez vous vous avancer je vous prie. Yuko aurait vendu trente cadavre à un nia de Konoha.

A cet instant précis sortit de l’ombre le rat qui avait vendu les cadavres à l’Hokage. Il n’avait pas changer, il semblait toujours aussi cupide et répugnant.

Amaterasu s’en voulait terriblement. Elle avait oublié ce vermisseau. Enfin, oublié n’était pas vraiment le mot, disons qu’elle s’était assurée qu’il n’est pas connaissance de l’identité de son commanditaire et le considérait donc comme hors-jeu.

Elle n’aimait pas trop la tournure que prenait les événements. Cela semblait trop gros pour être honnête. Ce petit jeu débile, la présence du Daimyo, l’absence d’Akiko, ceci ressemblait de plus en plus à une mise en scène. La présence de Yuko confirmait d’ailleurs ses soupsons.

*Yuko n’avait jamais vu mon visage, il n’a donc jamais pu parler de quoi que ce soit. Ce sont eux qui ont du interroger tout les voleurs de cadavre jusqu’à trouver celui dont les ventes pouvait correspondre à ce qu’ils espéraient prouver. *

Les pensées de l’Hokage fusaient à toute vitesse.

*Ils n’ont rien! Ce n’est que du vent! Yuko ne prouve rien il ne sait même pas d’où vient la personne à qui il a vendu ! Ils veulent me faire craquer. Mais pourquoi? Pourquoi font-ils cela? Je n’ai pas pu etre découverte ou même éveiller des soupsons, cela signifie donc qu’ils ont eu avant même d’avoir pris ces photos ou trouvé ce type, l’intention de me faire tomber. Ils me présentent tout ça pour que j’avoue quelque chose, mais eux même n’ont aucune idée de ce que j’ai pu faire ou pas*

Amaterasu pris donc une moue moqueuse.

- c’est bien dites donc … Trente cadavres? Ça marche fort les affaires en ce moment pas vrai?

Tatsuko se leva furieux, claquant ses poings sur le comptoir.

- ça suffit maintenant!!!

Si Amatsuki avait pu voir le regard de sa sœur, peut-être que lui-même ne l’aurait pas reconnu tant l’arrogance et le mépris qu’il exprimait la transformait.

*Tu as perdu vieux chien…et j’ai gagné. Tu m’as prises pour la gamine naïve que j’étais autrefois? Ou as-tu la prétention de te croire intelligent? Tu es lamentable… Echec et mat*

Amaterasu se retourna vers la porte et s’apprêtait à faire signe à son frère de la suivre lorsque le Daimyo, resté silencieux jusque la prit la parole.

- Calme toi Tastuko, rassis toi. Amaterasu Hitaika, en dépit de ton jeune age je dois te reconnaître qu’en quelque sorte tu as toutes mon admiration.

Ainsi, la partie n’était donc pas fini. Ce bras de fer sans contact, ce jeu de dupe auquel tout le monde ici assistait sans mots dire allait reprendre. L’Hokage se retourna alors, jetant un regard las au Daimyo.

*Acceptez donc votre défaites et sauvegardez le peu d’honneur qu’il vous reste. Je vous ai ridiculisez en public, n’avez-vous donc aucun amour propre?*

- Vous étés vraiment une des meilleures Hokage que ce village ait eu… peut être trop bonne d’ailleurs. Par égard pour vous et pour vous témoignez mon estime je vais vous expliquez la raison de ma venue et la raison de votre présence ici.

Tatsuko lui jeta un air désemparé mais il compris bien vite qu’il n’avait plus son mot à dire. Il avait échoué dans sa mission.

- Je ne vous ferez pas l’affront de vous expliquez que tout ce petit jeu avait pour but de trouver quelque chose contre vous. Vous l’avez visiblement très bien compris et c’est tout à votre honneur. En revanche, je peux vous expliquez pourquoi…

- et bien faites! Vous avez toute mon attention.

- Que vous ayez fait quelque chose ou pas, à vrai dire, je m’en contre fou. La puissance de Konoha est à son apogée, vous n’enregistrez quasiment plus de pertes humaines, les agressions et méfait dans le pays du feu ont diminué de 80% depuis votre arrivé, les gens vivent heureux, les gens vous aiment… La est tout le problème, votre politique pacifique enlise les nations dans la oisiveté, les gens ne veulent plus se battre, et ceux qui le veulent n’ose pas s’engager dans une guerre perdu d’avance contre la machine Konoha. Je pourrais en un certain sens vous en remercier, mais je n’en ferais rien. La guerre! Oui la Guerre! C’est elle qui fait battre le cœur du monde! Si il n’y a plus de conflit, il n’y a plus de destruction, sans destruction plus de reconstruction, plus de régulation démographique, la paix nous coûte de l’argent, la guerre nous en rapporte! Bien sur la paix et bénéfique aux petites nations faible économiquement et militairement mais pas aux grandes nations comme le pays du feu!…

Amaterasu n’en croyais pas ses oreilles.

*C’était donc ça? Cet enfoiré de Daimyo en a marre de la paix? Mais quelle ordure!*

- … Depuis que vous avez pris votre poste d’Hokage les ressources financière du pays n’ont cessé de chutée et la population n’a fait que croître et croître encore. Vos idéaux s’ont peut être très beau sur le papiers, mais ils ne correspondent pas à la réalité économique et politique. Certes la paix a ses avantages, du moins au début, et le paix du feu jouira de ce prestige. Mais lorsque la paix sera devenue une norme, la gloire de notre pays s’estompera peu à peu pour ne finalement devenir qu’une nation parmis tant d’autre…. De plus, je suis forcé de vous avouer que votre popularité m’irrite au plus haut point. Il n’y en a plus que pour l’Hokage! A croire que vous étés devenu la souveraine de la nation entière. Je ne peut définitivement plus tolérer ceci.

Cet être abject comptait donc sacrifier la vie de son peuple contre la fortune et la gloire? Amaterasu sentit une irrépressible envie d’égorger cet homme lentement et douloureusement. celui-ci dut d’ailleurs le sentir puisqu’il s’interrompit.

- Allez y! ne vous gênez surtout pas! Frappez moi, vous arrangeriez mais affaire au delà de ce que vous pouvez imaginer. Quelle belle raison de démettre un Hokage de ses fonctions et le remplacer par un pantin docile.

- Qu’Est-ce qui vous fait croire que me contenterai de vous blesser pauvre fou?

- Eh bien voyez vous, j’ai envisageait le fait que vous ne souhaiteriez sans doute pas coopérer. J’ai donc pris la liberté de faire installer des explosifs dans les quartiers civils de Konoha. Je dois d’ailleur en remercier ces messieurs.

Il pointa alors du doigt les quatre ANBU restés postés à l’entrée.

- Enfoiré!

Tatsuko se leva également, complètement affolé.

- vous allez trop loin!!! Je ne cautionne plus du tout vos agissements! C’est irresponsable, vous étés complètement fou!

- Asseyez vous Tatsuko. Vous avez lamentablement échoué, cela prouve que votre intelligence est visiblement bien au dessous de ce que vous semblez croire. Laissez donc moi agir en conséquence et prendre les choses en main. Ne vous inquiétez pas, votre récompense vous sera tout de même attribuée. La perspicacité de L’Hokage vous a tenu en échec, j’ai donc simplement pris mes petites précautions … Si nous ne pouvons piéger son intellect, au moins tenons nous la son cœur. Et puis que représente quelques paysans comparé au bien d’une nation et de son seigneur?

Le daimyo parlait d’une façon mielleuse et proprement insupportable, mais ce qui gênait vraiment Amaterasu, c’était d’être piégée. Le Daimyo avait vu juste, il la tenait à présent à sa merci car jamais elle ne pourrait laisser des innocents mourir.

- il fallait une raison de vous destituer et surtout de vous discréditer, voila l’objet de tout ce manège, et de cet échec regrettable. Cependant, maintenant que nous avons toute votre attention, nous allons nous débarrasser de vous. Je pensais vous tuer, vous et votre frère mais je suppose que ceci n’est pas à ma portée et engager des mercenaires ou un autre village pour vous assassiner nécessiterai au préalable de passer et anéantir les barrières vous protégeant, à savoir les précieux nia de Konoha, ce qui serait assurément fâcheux. La seule solution est donc de vous emprisonner, avec votre collaboration cela va de soi. Cet emprisonnement passera officiellement pour une disparition et afin d’éviter des recherches trop approfondit et des interrogations gênantes vôtre cercle proche recevra le même traitement que vous. Peut être laisserons nous le chef du Kozue en place histoire de ne pas éveiller les soupçons. Bien sur chacun d’entre vous sera emprisonner séparément et à la moindre tentative d’entourloupe les autres seront exécutés. Qu’en pensez vous maître Hokage?

La situation devenait de plus en plus critique. Amaterasu aurait été prête à accepter de se rendre mais sans le savoir, le Daimyo venait de briser toute ses chances de succès. Son frère? Sa famille? Emprisonnés pour le restant de leurs jours? C’était une option inenvisageable.

- Ce que j’en pense? Eh bien je me demande comment peut on se prétendre leader d'une nation et etre pret à en sacrifier la populaion pour sattisfaire ses basses embitions. Je dois vous avouer que cela me dépasse completement. Je sais bien sur que la pourriture existe mais c'est toujours surprenant de s'y retrouver ainsi confronté..

Amaterasu parlait lentement, prenant soin de peser chaque mots et prolonger cet instant.

- Dans votre déchéance vous faites cependant preuve d'un certain machiavelisme qui ne peut en un certain sens que forcer le respect. Vous avez pensé à toute les eventualité et avait pris toutes les disposition pourne me laisser aucun échapatoire. Le moins que l'on puisse dire c'est que votre prudence et votre sens de l'anticipation est tout à votre honneur. Je serais cependant curieuse de savoir quels sont vos prochains objectfs à cour terme... C'est vrai allez vous vous même declancher une guerre ou peut etre manipuler d'autres personnes? Aprés tout il est normal que je m'intéroge, si je dois passer le reste de mes jours en prison, je n'aurai je pense que de rares occasions d'avoir des nouvelles du monde.

Amaterasu prolongea encore cet entretient, elle semblait écouter avidement les paroles du Daimyo comme si ces dernieres était les ultimes paroles qu'elle puisse entendre avant d'etre plongé dans un silence interminable. une bonne trentaine de minutes plus tard, son attitude changea du tout au tout, coupant la paroles au Daymio flatté d'etre ainsi admiré.

Eh fait je vais vous dire ce que je penses vraiment. je pense que selon toute vraisemblance vous n’avez pas la moindre idée de qui sont les gens à qui vous vous en êtes pris

Le Daymio surprit jetta des regards intérogateurs à ses acolytes mais il était trop tard. Les yeux d’Amaterasu virèrent au rouge sang, plongeant le Daimyo dans une atmosphère oppressante. Il était désormais enchaîné au milieu d‘une place, seul face à l'Hokage déchue. La nuit rouge était annonciatrice du désespoir et des voix résonnaient au loin:

- Tu m’entends?

- Oui je suis la Amaterasu!

- met un masque et évacue les civils immédiatement c’est un ordre.

C’était la voix d’Hiro et de l’Hokage. Cette dernière avait pris l'astucieuse précaution de contacter Hiro grace au sceau. C'était pour elle une solution d'ultime recours car fatalement, ses énemies saurait qu'il lui resterait un allier au sein même du village. Ceci dit, encore faudrait il qu'ils découvrent qui. Amaterasu s’approcha alors du Daimyo, une lueur bestiale éclairait son visage.

- Il n’y a plus aucun civil dans le village. Vos hommes peuvent tout détruire si ils le souhaitent, il n’y aura aucun blessé. Aucun. Tout ce temps perdu en bavardage vous aura été fatal. Je suis désolée pour vous. Vous avait perdu pauvre sot, et maintenant vous allez devoir affronter votre châtiment.

Amaterasu disparu laissant le Daimyo seul parmis les centaines de cadavres grouillants et assoiffés de sang de son tsukiyomi. Ce qu'ils lui firent? personne n'aimerait le savoir mais une chose était certaine, cet homme ne se relèverait jamais

- Amatsuki grouille toi on s’arrache! Il faut récupérer le clan et ta jonin avant que la garde seigneuriale se pointe!

Maintenant qu'elle avait tué le Daimyo, ils avaient enfin une bonne raison d'etre poursuivi.

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Sum 41 - I'm Not The One

Décidément, ces vieux croutons prenaient d'énormes risques en jouant ainsi avec Amatsuki... Lui, qui était si impulsif, risquait de partir au quart de tour, et de s'emporter, comme lors de sa dernière entrevue avec le conseil. Cette fois-là, c'était lors de sa nomination au poste de Sannin, soit 5 ans en arrière... Autant dire qu'Amatsuki fut relativement surpris lorsque ce fut un membre du conseil lui-même qui vient le chercher à la demeure du clan Hitaika. Il se demanda ce qui pouvait bien solliciter son aide... Un problème de sécurité nationnal peut-être? C'était l'une des seules raisons pour lesquelles Amatsuki pouvait avoir une entrevue avec le conseil... Dans ce genre de cas, c'était précisément le conseil, le Hokage et les Sannins qui étaient convoqués.Le reste du temps, l'intervention des Sannins n'étaient pas nescessaires, lors de situations stratégiques, cela ne demandait que les compétences de l'Hokage et du conseil. Les Sannins n'étaient convoqués que pour un appuit militaire suplémentaire la plupart du temps. Quant au fait que ce soit un membre du conseil lui-même qui vienne le chercher, il n'avait aucune réponse...

L'entretien avec le conseil fut encore plus étrange. Tout d'abord par la présence du Daimyo, l'absence de Akiko, et enfin le caractère oppressant de la pièce. Peut-être cherchaient-ils à lui faire peur, en apportant une personnalité et en maintenant à l'écard le meilleur atout d'Amaterasu au sein du conseil. Ce n'était d'ailleurs pas une entrevue normale d'ailleurs, cela ressemblait plutôt à un interrogatoire... Toutes les questions tournaient autour d'Amaterasu... Que cherchaient-ils sur elle? Avaient-ils des soupçons sur les agissements "sombres" de sa soeur? Ou alors tout simplement la trouvaient-ils trop dangereuse, risquant d'effacer totalement leur autorité? Quoiqu'il en était, Amatsuki ne comptait rien leur dire...

De plus, leur interrogatoire était loin d'être de bonne qualité! Visiblement, il était très clair qu'ils n'arrivaient pas à la cheville du chef actuel des interrogatoires (soit Amatsuki lui-même ). Amatsuki ne laissa pas filtrer la moindre information, mais il lui était de plus en plus difficile de contenir son énervement, et les Ambus l'interrogeant l'avaient sûrement compris. Ils étaient deux et ne cessait d'interroger Amatsuki, sans arriver à la moindre conclusion. Au bout de quelques heures, Amatsuki commençait à perdre patience. Il se mit à regarder droit dans les yeux l'un des deux Ambus. Quelques secondes après, l'Ambu se levait, et quittait la pièce sans raison. L'autre, affolé, essaya de retenir son partenaire, qui était sous l'amprise de Tsukyomi... Il avait dû être trop traumatisé par ce qu'il venait de voir pour avoir les idées claires. Amatsuki se retrouva par la suite seul dans la salle d'interrogatoire pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que l'Ambu vienne le chercher avec force.

"Viens ici toi!
-Eh eh! Tu parles à qui là?! T'es sous les ordres de qui là?
-Du Daimyo..."

Ce fut seulement après cela qu'on l'emmena chez le conseil. Leur interrogatoire ne porta pas plus ses fruits, mais cette fois aucun ne se fit mentalement torturer. Ce fut à ce moment là qu'Amaterasu entra en scène... Amatsuki remarqua qu'on avait posé les mêmes questions à sa soeur qu'à lui. Ils avaient d'ailleurs les mêmes réponses... Lorsqu'il était question du laboratoire d'Orochimaru, Amatsuki lui aussi avait répondu: "Je suis invocateur et non médecin! Je sais à peine faire une prise de sang! Quant à Amaterasu elle a le laboratoire de l'Hokage, pourquoi irait-elle dans celui d'Orochimaru?!".

Par la suite, Amatsuki éclata d'un rire de fou lorsqu'Amaterasu dit "30 cadavres.. ça marche fort les affaires?". Elle sous-entendait evidemment que c'était une commande du conseil, et cela l'amusait immensément! Toute la pièce l'observa pendant quelques secondes...

"Arrêtez quoi! Pour une fois qu'elle me fait rire! Bon c'est quelqu'un du village qui a acheté ces cadavre... Et après? Vous avez une piste au moins? On va pas la trouver pour vous non plus, c'est votre enquête à ce que je vois..."

Ces paroles embrouillaient sans doute encore plus le conseil... Après tout ils n'avaient pas encore avancés l'idée que ce soit Amaterasu, bien qu'ils l'avaient fait comprendre. Quoiqu'il en était, Amatsuki avait bien l'intention de tout nier jusqu'au bout.... Après tout ils n'avaient aucune preuve de quoique ce soit...

Le récit du Daimyo ne choqua pas autant Amatsuki qu'il avait choqué Amaterasu visiblement... Même si ce raisonnement était horrible, il avait une certaine logique... Mais cela semblait déplaire à Amaterasu... Amatsuki le découvrit bien vite, lorsqu'Amaterasu utilisa son Tsukyomi. Les mots précédents sont attaque furent déjà prononcé avec un charisme plus qu'impressionnant:

"En fait je vais vous dire ce que je penses vraiment. Je pense que selon toute vraisemblance vous n’avez pas la moindre idée de qui sont les gens à qui vous vous en êtes pris."

Pour Amatsuki, c'était un feu vert. Celui-ci l'avait d'ailleurs déjà compris, le Daimyo était piègé dans un Genjutsu... Cependant, quelques secondes plus tard, Amaterasu ordonna à son frère de faire évacuer le clan... A la fin de sa phrase, elle ouvrit cependant de grands yeux étonné (dzzl je joue ton personnage mais juste cette fois-ci pour mettre un peu d'effet ^^), pareil à ceux qu'avait eu son auditoire lorsque le Daimyo s'était écroulé: Tatsuko était toujours assis, les yeux ouverts, un trou lui traversant la tête, après qu'un jet de lumière ait voyagé à travers la pièce. Amatsuki était toujours acoudé au mur, sans qu'il ait fait le moindre geste, et pourtant ce jet de lumière venait visiblement de lui... C'était lui qui avait assasciné Tatsuko, sans que personne ne s'en aperçoive...

"Ma vitesse d'exécution n'est pas si élevée que ça, mais j'en suis tout de même assez fier! Pars donc devant Amaterasu, on se rejoind dans l'arène."

On vit clairement Amatsuki effectuer ses mudras cette fois-ci, bien qu'il fut impossible de dire lesquels. Il dégaina son épée qui se chargea d'électricité puis transperça ainsi chaque personne dans la pièce, excepté Amaterasu (qui je suppose a déjà filé oÔ).

Lorsque le massacre fut terminé, Amatsuki ouvrit les volets de la pièce et ouvrit la fenêtre. Ensuite, il rassembla tout les corps près du bords, et d'un coup de pied, les fit basculer un à un. Les corps firent une cinquantaine de mètre de chute jusqu'à attérir violemment au pied de la tour. Amatsuki s'afficha ensuite à la fenêtre, devant plusieurs dizaines de personne au regard horrifié. Il les observa depuis le haut du bâtiment, puis vit la garde impériale aux portes du village. Il allait devoir déguerpir en vitesse, car il avait trop traîné dans sa manoeuvre pour marquer les esprits. Après cela, Konoha ne l'oublierait pas... Désormais, il devait se dépêcher de trouver Reita, et de rejoindre sa soeur à l'arène, d'ici... il avait une idée de comment quitter rapidement les lieux...

Spoiler:

Amaterasu avait parfaitement conscience que son avenir à Konoha avait été réduit à néant. Elle avait assassiné un Daimyo. Malgré, le fait qu’elle ait agit pour protéger le village et ses habitants, le monde ninja n’était pas parfait et certaines règles immuables ne pouvaient être transgressées. Un kage aussi bon soit il, aussi mauvais soit il, ne devait jamais oublier qu’il n’est pas un roi mais seulement un instrument de ce dernier. Il doit donc, sans jamais montrer la moindre résistance se plier aux désirs et à la volonté du souverain. Si tel n’était pas le cas, deux seules issues pourraient être envisageable. Si le village venait à soutenir le Daymio, le Kage serrait banni. Mais si le village soutenait son Kage alors la scission entre les guerriers et les ninja mènerait irrémédiablement le pays à la guerre civile.

Elle savait pertinemment que beaucoup de ninja à Konoha l’aurait soutenu, et chacun d'entre eux auraient trahi sans remords leur patrie et leur seigneur pour leurs idéaux. Cependant cette option n’était pas tolérable. Si tel avait été le cas, une guerre interne aurait éclaté, des milliers d’innocents auraient perdu la vie, le pays du feu aurait été ravagé. Ainsi, Amaterasu avait choisi la fuite, ou plutôt le renoncement à son pouvoir, à son titre et à son honneur. Elle ne pouvait savoir ce qu’il adviendrait de Konoha mais une chose était certaine, rien ne serait pire que de voir plonger le village et le pays dans le chaos par sa faute.

Encore aujourd’hui chacun de ses actes, chacune de ses décisions avait été mûrement réfléchi dans un seul et unique objectif: sauvegarder autant qu’elle le pouvait, de toute ses forces, la paix. Jusqu’au bout elle avait pensé aux autres, elle n’était pas un vulgaire assassin, elle n’était pas une lâche. Tel un aguerri joueur de shogi, elle avait anticipé les coups de l'adversaire et placé habilement ses pions pour une échec et mat sans concession.

Cependant, la vie parfois cruelle joue des tours à ses plus fervents défenseurs et malgré toute sa ruse, toute sa force et toute ça volonté Amaterasu avait oublié une chose, une seule petite chose… Son frère.

Amaterasu était à genoux dans la salle du conseil, seule parmi les cadavres amoncelés de part et d’autres de la pièce. Pour la première fois depuis bien longtemps des larmes perlaient aux coins de ses yeux, glissant lentement le long de ses joues pour finalement s’échouer sur son kimono de soie.

*Amatsuki… Qu’a tu fais ???*

Même pour un ninja de son niveau, utiliser le tsukiyomi nécessitait un effort considérable et une dépense de chakra inexorablement élevé. Par conséquent, il lui avait été impossible de réagir, malgré toute l’horreur qui venait de se dérouler devant ses yeux elle n’avait pu qu’assister impuissante à l’œuvre de son frère. En quelque secondes, quelques petites secondes seulement, Amatsuki venait de détruire ce que ça sœur avait mit cinq années à bâtir.

Pas un seul son n’avait pu sortir de sa bouche et seul son visage effaré et effrayé avait put témoigner de toute la douleur qui était la sienne. Malheureusement, Amatsuki emporté par sa frénésie meurtrière ne semblait pas l’avoir remarqué et n’avait encore moins mesuré la conséquence de ses actes.

Il n’y avait plus rien à faire, ils étaient tous morts. Rester ainsi effondrée n’aurait servi à rien, tout été fini, détruit, anéanti. Elle se leva lentement, jetant un dernier regard sur les corps inertes comme si tout ceci n’avait pu être qu’un cauchemar, l’objet d’une mauvaise farce, mais non. Tout été fini.

Elle invoqua quelques félins qu’elle chargea de secourir sa famille et de la guider en lieu sur puis quitta la pièce portant sur ses épaules le poids d’un massacre sans nom qui jusqu’à la fin des temps souillerait son nom de sang.

Ce qui se passait dans sa tête nul n’aurait su le dire, pas même elle c’en est certain. Le néant, le vide absolu qui plane autours de ceux qui ont trop perdu. Son pas était lent mais assuré, comme si rien ne pouvait plus désormais l’atteindre ou l’arrêter. Elle avançait ainsi dans les rues du village, tel une âme errante, à la recherche de son frère.

Lorsqu’elle l’aperçu enfin ce dernier sembla content de la voir, du moins jusqu’à ce que le poing de l’ancienne Hokage ne s’écrase de toute ses forces contres sa face, l’envoyant ainsi à terre, un air ahuri et interrogateur figé sur ses traits.

Spoiler:

- SALAUD !!!!!!!

Amaterasu hurlait et attrapant son frère par le col, elle le plaqua au mur et le roua de coup à la plus grandes surprises de l’intéressé.

Elle savait pertinemment que ses coups ne lui causait qu'une infime douleur, mais elle continuait ainsi à le frapper sans relâche, l’insultant et pleurant de toute ses forces. Il n'y avait aucun chakra dans ses poings, ce n'était pas une querelle de ninja, de Kage ou de Sanin, c'était bien plus que ça, bien plus douloureux encore... C'était une querelle fraternelle.

Même le cœur le plus dur n’aurait pu rester insensible à l’expression de tant de détresse et de douleurs. Elle abattait ses mains serrées sur le torse d'Amatsuki comme pour l'enfoncer dans le mur et faire pénétrer dans son coeur toute l'ampleur de la peine qu'il avait causé à sa soeur.

- Pourquoi as tu fais ça ????? POURQUOI ????

Tuer un criminel, tuer un monstre pour sauver un village était digne d’un Kage. C’était une belle façon de dire adieu au village que de perdre son honneur pour le sauver d’un tyran… Mais Amatsuki emporté par son désir de sang et son impulsivité avait anéanti les derniers espoirs de l’Hokage de voir un jour lointain son visage gravé dans la roche admiré par les jeunes aspirants. Il avait fait d’elle une paria, une moins que rien, une vulgaire assassin ayant massacré sans distinctions vieillards et pions. Le seul souvenir que pourrait avoir Konoha désormais serait un amoncellement de cadavre au pied de la tour centrale et une salle du conseil transfiguré en tombeau. Même si ce n’était pas ses mains qui avait tué, qui s’en soucierait ? Que ce soit elle ou Amatsuki n’importait guère, la seule chose importante était qu’elle n’avait put retenir son frère.

A bout de force elle s’effondra, tombant à genoux devant le sanin. Ses yeux gonflés de larmes et de colères semblèrent une dernière fois le foudroyer avant de sombrer dans la tristesse et le désespoir. Cette fois, Amaterasu parlait d’une voix calme et posée.

- Tu n’as rien compris… rien du tout… Pour satisfaire égoïstement tes pulsions tu as brisé ma vie… Toi qui te dit si intelligent, comment as tu pu faire ça ? comment as tu pu me faire ça ?

Elle se releva alors consciente qu’aucune réponse ne pourrait jamais effacer son déshonneur. Il n’y avait plus rien à faire maintenant à part quitter les lieux. Amatsuki demeurerait à jamais son frère et le passé ne saurait être changé. Il n'y avait plus qu'à accepter le tragique de cette pathétique situation, renoncer à ce qu'elle avait bâtit et avancer.

Elle se détourna de lui et s’en fut lentement dans la nuit prononçant simplement d’une voix profondément déçu.

- J’espère seulement que ça en a valut la peine...

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